« Sortir de sa zone de confort », nouveau mantra que j’entends beaucoup. Tel le tube de l’été, que l’on peut apprécier à sa sortie, mais qui à trop l’entendre devient une scie musicale que l’on ne supporte plus.

Nombreux sont les collaborateurs qui à l’occasion d’un bilan de carrière ou d’un bilan de compétences disent cette phrase car leur manager leur a dit, car à trop l’entendre, ils l’ont prise comme une remise en question incontournable. Avec soit un regard très assuré, soit un regard un peu affolé.

« Tu dois sortir de ta zone de confort », « je dois sortir de ma zone de confort », ces injonctions faites ou que l’on fait à soi-même reposent sur quoi exactement ?

 

Pourquoi sortir de sa zone de confort ?

 

Je vais passer sur la première formule, qui enjoint les collaborateurs à se remettre en question. Mode managériale ou réel besoin de flexibilité, d’ouverture, seules les entreprises qui l’intègrent dans leur management ont la réponse. On peut toutefois affirmer que pour que cette phrase fasse sens elle doit être accompagnée des réponses à ces questions : pour qui ? pourquoi ? avec quels objectifs ? pour aller où ?

Et je vais m’arrêter sur la seconde formule « je dois sortir de ma zone de confort ». Hormis le fait que l’injonction a bien été entendue et reprise à son propre compte, que tente de dire la personne qui la formule ?

 

Hypothèse 1 : Elle obéit à l’injonction faite, ou pour le moins tente de le faire car elle comprend que le confort, « c’est pas bien ».

 

Apparemment, il n’est pas bon d’apprécier sa fonction, son environnement de travail, sa routine même si on est performant car le poste est maîtrisé. Il faut à tout prix changer quelque chose même si ce confort permet de mobiliser des ressources ailleurs, dans d’autres enjeux, une vie de famille par exemple.

Il convient alors de s’interroger sur la question de l’envie. La personne a-t-elle envie de bousculer sa vie professionnelle avec la prise de nouvelles missions, de nouvelles responsabilités, avec une formation pour un nouveau métier, de nouvelles responsabilités ? Est-ce le bon moment dans sa vie pour le faire, pour déstabiliser son équilibre entre sa vie professionnelle et sa vie personnelle ?

Car sans l’envie et sans la disponibilité, le changement n’aboutira pas à grand-chose et en tout cas va générer de l’inquiétude, va fragiliser la personne, va peut-être générer une perte de confiance car elle n’y arrive pas et qu’elle peut penser manquer d’ambition.

L’envie est liée au sens. Le mouvement pour le mouvement se révèle insatisfaisant et infructueux ; si le changement fait sens, la personne peut mobiliser ses ressources car l’objectif est motivant.

 

Hypothèse 2 : Elle ressent un inconfort dans sa fonction mais n’en a pas identifié la cause.

 

Dans ce cas, il convient de se poser la question de ce qui ne va pas, de ce qui ne va plus. Le poste n’est plus aussi intéressant qu’avant, la motivation n’est plus optimale.

Qu’est ce qui a changé ? la personne, les missions, l’environnement de travail, le manager, l’organisation de travail, les objectifs ?...

En quoi ce changement ne convient pas ? En quoi la personne n’y trouve plus ses ressorts de motivation ?

Il est donc nécessaire de faire un état des lieux, de remettre sur la table les conditions d’épanouissement de la personne, ses facteurs de motivation, ses valeurs, ses attentes, ses besoins pour qu’elle puisse éventuellement prendre la décision d’un changement réfléchi, posé, structuré avec une prise de risques qui lui corresponde.

 

Sortir de sa zone de confort : quels bénéfices ?

 

Casser une routine, c’est oser, c’est faire preuve d’audace. L’audace est gratifiante car on sort de l’inconnu, on affronte ses peurs, on réveille sa curiosité, on s’affirme, on s’ouvre à la découverte, à l’inattendu de rencontres intéressantes, on remet du piment dans sa vie : on (re)devient ainsi acteur de sa carrière.

Changer de poste, développer une nouvelle compétence, prendre de nouvelles missions, accepter de nouvelles responsabilités, quel que soit le changement, il va falloir se former. Retrouver le plaisir d’apprendre, de créer de nouvelles approches, d’avoir la joie de solliciter sa créativité est euphorisant.

Et une fois qu’on l’a fait, quelle satisfaction d’avoir dépassé ses craintes, pour ne pas dire ses peurs, pour obtenir quelque chose de nouveau. On a pris du plaisir, on a développé sa confiance en soi, on a retrouvé de la motivation, on tend vers l’épanouissement.

 

Comment sortir de sa zone de confort ?

 

Alors oui, il peut être bon de sortir de sa zone de confort mais pas dans la précipitation. Il est nécessaire de prendre le temps de la réflexion pour se poser les bonnes questions. Cette réflexion peut être accompagnée par un consultant dans le cadre d’un bilan de compétences ou d’un bilan de carrière.

Et lorsque les voyants seront au vert, alors là et seulement là, la personne pourra sortir de sa zone de confort avec enthousiasme, sans stress exagéré et surtout avec envie !

 

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