Pourquoi entre t’on en burn-out ?

Le burn-out ou épuisement professionnel, le sujet est évoqué régulièrement, les salariés le redoutent et malheureusement de plus en plus le vivent.

Définition du burn-out

En effet, il convient de bien définir ce qu’est le burn-out : le burn-out est un épuisement physique, psychique et émotionnel résultant d’une exposition à un stress prolongé dans la sphère professionnelle. C’est un effondrement total qui empêche de sortir de son lit un matin pour aller travailler. L’enveloppe physique est visible, mais l’intérieur est dévasté comme un immeuble détruit par un incendie dont il ne resterait plus que la façade.

Ainsi, il n’est pas une grosse fatigue après un effort important car on peut récupérer de cette fatigue après une prise de congés. Il n’est pas non plus une dépression qui a pour source de multiples facteurs et qui impacte l’ensemble des sphères de la vie. La personne en burn-out veut aller travailler mais son corps refuse d’obéir par manque d’énergie.

Alors comment le burn-out se met en place ?

Le burn-out est la rencontre entre une entreprise avec son organisation, son mode de management et un salarié avec son engagement, ses valeurs, ses enjeux.

Le monde professionnel est stressant, tout le monde s’accorde à le dire. Le stress est un formidable levier pour se mettre en action, on parle alors du bon stress, celui qui est porté par l’enthousiasme, qui stimule, qui rend efficace. Mais point trop n’en faut. Quand le stress est en continu, qu’il s’accumule, il devient nocif. La fatigue s’installe, les idées se brouillent, l’accessoire n’est plus distingué de l’essentiel, une colline devient une montagne, l’impression, selon de nombreux salariés, d’être un hamster dans une roue.

Les contextes d’entreprise

Certaines entreprises créent un contexte favorisant le burn-out, il se caractérise par :

  • Une culture de l’urgence avec une valorisation de la réactivité,
  • Un dimensionnement incorrect des fonctions,
  • Un manque de reconnaissance,
  • Une inadéquation entre les objectifs fixés et les moyens alloués,
  • Une demande de réactivité face à des process de fonctionnement et/ou de décisions lourds,
  • Une dégradation de la qualité du travail attendu.

Tous ces éléments n’ont pas besoin d’être réunis, un seul suffit pour la mise en place du stress chronique.

Le profil du salarié « burn-outable »

Dans un même contexte, certains salariés tiennent quand d’autres s’effondrent et contrairement aux idées reçues, ce ne sont pas les faibles qui craquent.

En effet, les salariés à fort risque de burn-out sont ceux qui ont :

  • Un sens de l’engagement très fort,
  • Une capacité de travail très élevée,
  • Une absence de limites,
  • Un système de valeurs très puissant,
  • Un besoin de reconnaissance éperdu,
  • Un besoin de réussite considérable,
  • Un sens de l’autocritique poussé,
  • Une recherche de challenge permanent,
  • Un respect de la hiérarchie qui empêche la remise en question.

Nous sommes tous conditionnés par l’éducation que nous avons reçue. Certains d’entre-nous ont des drivers (pilotes inconscients) puissants et très installés qui s’activent en état de stress tels que :

  • « Soit fort(e) » : il leur importe d’être courageux, autonomes, dignes de confiance ; ils ne doivent pas flancher.
  •  
  • « Soit parfait(e) » : il leur importe de rendre un travail bien fait, précis ; il leur est difficile d’accepter l’échec, les erreurs.
  • « Fais plaisir » : il leur importe de satisfaire les autres, d’être empathiques ; ils nient leurs propres besoins.
  • « Fais des efforts » : il leur importe de montrer qu’ils font de leur mieux, se montrent persévérants, enthousiastes ; ils dépassent leurs limites.
  • « Dépêche-toi » : il leur importe d’aller vite, de se montrer pressés ; ils sont impatients, stressés.

Nous « obéissons » à un ou plusieurs de ces drivers.

Alors quand une entreprise au fonctionnement pathogène accueille en son sein un salarié qui répond à ces critères, la relation au travail devient toxique. Au fil du temps le processus du burn-out s’installe.

Si vous vous reconnaissez dans ces situations, découvrez notre bilan post-burn-out pour rebondir sereinement ou contactez-nous directement via notre formulaire de contact.

Autres articles à lire

Quand les changements d’organisation épuisent…

Société de services aux entreprises – Ile de France En plus de vingt ans, j’ai accompagné de nombreuses personnes dans l’élaboration de leur projet...

Les 5 bénéfices indéniables du bilan de compétences pour une carrière épanouie

Le bilan de compétences est bien plus qu'une simple évaluation professionnelle. C'est un outil puissant qui permet de prendre du recul, de se...

Quand la cohérence apparaît…

Antenne Emploi chez un équipementier automobile – Grand Est En plus de vingt ans, j’ai accompagné de nombreuses personnes dans l’élaboration de leur...

Sortir de sa zone de confort : pourquoi et comment ?

« Sortir de sa zone de confort », nouveau mantra que j’entends beaucoup. Tel le tube de l’été, que l’on peut apprécier à sa sortie, mais qui à trop...

Quand le bilan de compétences permet de prendre confiance

Point Information Conseil dans une usine agroalimentaire à la suite d’un rachat – Ile de France En plus de vingt ans, j’ai accompagné de nombreuses...